La vie académique à l’ICMS

Rapport d’expérience de Katja N.

Tout ce qui concerne les études…

Il y a certains mots que l’on découvre et que l’on apprend rapidement à détester. À l’ICMS, ce mot fut « Assignment ». Les Assignments sont les devoirs maisons, par exemple des reportages ou des essais. Dans mon université d’origine, nous devions, au grand maximum, écrire un devoir par semestre qui constituait notre note finale. A cette époque, je commençais à réviser quatre semaines avant le début des examens et, pendant le semestre, je disposais de beaucoup de temps libre. Ici, à l’ICMS, les choses ne se passent pas comme cela. Au cours du semestre, j’ai dû écrire cinq devoirs maisons, passer deux épreuves de mi-semestre et effectuer une présentation de groupe accompagnée d’un rapport écrit à rendre. En plus de ces Assignments, nous devions passer un partiel dans chaque matière en fin de semestre. La somme de travail demandée à l’ICMS est bien plus importante que dans mon université d’origine. Il y a de nombreuses choses à voir à Sydney et ses alentours et il y avait tant de devoirs maisons à rendre, tous très différents, que, je l’avoue, ça m’a passablement énervée. Mais cela présente aussi des avantages : les sujets des devoirs maisons sont très orientés « pratique » et sont tous vraiment pertinents. En Real Estate Finance, par exemple, nous disposions de 40 000 dollars australiens et devions investir sur le marché australien (dans un cadre fictif, bien sûr). C’est typiquement le genre de tâches que l’on peut vous assigner dans votre futur métier. Dans le cours de Facility Management, nous devions mettre en place un plan d’urgence pour une propriété immobilière, ce que j’ai également trouvé très intéressant.

La notation des Assignments manque parfois de transparence. Il y a cinq niveaux de notation : High Distinction (HD), Distinction (D), Credit (C), Pass (P) et Fail (F). Pour mon premier Assignment, j’ai obtenu un P et mon professeur a écrit sur ma copie que j’avais réussi le devoir. Quand j’ai réussi un devoir, je m’attends à mieux qu’à un « tout juste passable ». Plusieurs camarades d’études m’ont aussi avoué trouver la notation plus sévère que dans leur pays d’origine.

Pour vous aider à écrire tous vos Assignments, vous aurez probablement besoin de plusieurs ouvrages que vous trouverez à la bibliothèque. J’étudie le Property Management, qui n’est pas un cursus très populaire chez les étudiants. Le choix d’ouvrages est donc plutôt limité. Malgré tout, il y a suffisamment de livres à la bibliothèque et, en règle générale, vous trouverez toutes les informations dont vous avez besoin. Le personnel de la bibliothèque est très sympathique et toujours prêt à vous aider.

Autre point très positif : les ordinateurs, qui sont nombreux et rapides. Vous pouvez y accéder 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. De même, les imprimantes, scanners et photocopieuses fonctionnent parfaitement et leur utilisation coûte 10 centimes par page : au début du semestre, chaque étudiant reçoit 50 dollars à cet effet, ce qui ne m’a pas suffi pour boucler tous mes Assigments.

L’enseignement est divisé en deux parties: les cours et les tutorats. Là aussi, tout est très orienté « pratique ». Mes professeurs connaissaient particulièrement bien leur sujet, étaient tous très compétents et sympathiques.

Dans les cours règne une atmosphère très agréable, qui est bien sûr liée aux faibles effectifs des classes. Dans les séminaires de mon cursus, nous étions entre 6 et 15 étudiants. Les partiels de fin de semestre durent 2-3 heures. La plupart consistent en un QCM accompagné de questions appelant de courtes réponses. Je les ai plutôt bien réussis et n’ai pas rencontré de problème de temps. Par contre, la période de révision est assez courte, nous avions en effet des Assignments à rendre jusqu’à la dernière semaine de cours.

En résumé, je dirai que tous les cours sont très orientés « pratique » et que l’atmosphère d’apprentissage est excellente. Seule la charge de travail est un peu élevée, à cause des nombreux Assignments. À ce sujet, je me suis entretenue avec des Australiens qui m’ont assuré que cela était normal en Australie et qu’il n’en était pas autrement dans les autres universités.